BETONNAGE - Poinsot + France Pierre ?

Publié le par jacques Stouvenel

lu dans le Parisien 91 -

Vigneux : l’architecte Paul Chemetov contre-attaque

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Il ne baisse pas les bras. L’architecte Paul Chemetov a fait appel du jugement du TGI de Paris du 14 janvier dernier.

La justice avait alors refusé d’interdire la démolition du bâtiment abritant laCPAM de Vigneux, que le célèbre urbaniste avait construit dans les années 70. Cet appel bloque cependant toute destruction de la part du promoteur France Pierre, qui rachète le site dans la perspective d’un projet immobilier, jusqu’à la décision de la cour d’appel.

Désirant préserver ce patrimoine architectural et sa fresque signée Paul Foujino, Paul Chemetov s’est également tourné vers le ministère de la Culture. Dans un courrier adressé à Agnès Vince, adjointe au directeurgénéral des patrimoines du ministère de la Culture, il pointe notamment les services de l’Etat. « Ils n’ont pas signalé la protection dont la CPAM faisait l’objet, ni même fait respecter les dispositions du PLU (Plan local d’urbanisme) de Vigneuxdurant l’instruction du permis de démolir », martèle l’architecte, rappelant que le bâtiment est inscrit à l’inventaire général du patrimoine culturel de l’Ile-de-France.

En réponse, deux représentants du ministère se sont déplacés à Vigneux ces derniers jours : Catherine Joanny, chef du Service départemental de l’architecture et du patrimoine (SDAP) de l’Essonne, et Véronique Chatenay-Dolto, directrice régionale des Affaires culturelles (DRAC) d’Ile-de-France, accompagnées d’architectes. L’Etat y a confirmé sa volonté d’aboutir à une solution à l’amiable entre la ville et le plaignant.

Du coup, Patrick Dubois, conseiller municipal délégué à la rénovation urbaine de la ville (LR) de Vigneux, a rencontré Paul Chemetov ce jeudi. « Nous avons échangé et on sent bien qu’il est très attaché à son patrimoine, confie Patrick Dubois. D’un autre côté, il est conscient qu’on ne peut pas tout conserver lors d’une rénovation urbaine.Si la justice donne raison à Paul Chemetov et interdit de détruire le bâtiment de la CPAM, nous l’intégrerons au projet de rénovation en cours. L’intérieur se situe sur un seul et même niveau et les volumes sont modulables, poursuit l’élu. Heureusement, ce bras de fer (le permis de démolir initial avait été délivré en juin 2015, NDLR) n’a pas d’incidence sur le calendrier de la rénovation du secteur de la place du 8 Mai 1945. »

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